Saisons
A l’image du loup errant,
l’œil aux aguets, la truffe à l’air,
j’obtins le sacre du printemps
sans meute et loin de ma tanière.
A l’image du chat aimé,
j’ai ronronné sous la caresse
au chaud soleil, au doux été,
sur les genoux de ma maîtresse.
A l’image du sanglier
dont déjà quelques soies grisonnent,
j’aime le calme des fourrés
semés des feuilles de l’automne.
A l’image du noir corbeau
sur la grille du cimetière,
je courberai bientôt le dos,
espérant que passe l’hiver.
M.B.